Les matchs de coupe se jouent souvent sur des coups de dés. Saint-Liguaire l’a malheureusement appris à ses dépens samedi, en concédant une défaite sévère (0-2) contre une formation de Guéret (DH) qui a senti le vent du boulet passer très près d’elle.
Car s’il y avait bien deux divisions d’écart entre les équipes au coup d’envoi, c’est bel et bien les hommes de Ludovic Guérineau qui prenaient les commandes du jeu. « C’était notre ambition, confiait le coach niortais. On voulait, sur les cinq premières minutes, aller les chercher, enflammer le match, leur montrer que ça allait être compliqué pour eux. »
Cet état d’esprit n’allait d’ailleurs pas tarder à porter ses fruits, Da Silva trouvant le poteau visiteur après neuf minutes de jeu. « On a réalisé une très grosse première période. On aurait mérité d’avoir un but d’avance à la mi-temps », analysait l’entraîneur qui regrettait aussi la frappe écrasée de Nicole, pourtant seul aux six mètres (36e).
A force d’attaquer, Saint-Liguaire finissait par s’épuiser. « On n’a pas eu cette maîtrise collective qui nous aurait permis de garder le ballon à certains moments du match. Quand Guéret a marqué, on n’avait plus les ressources physiques et mentales pour réagir. » Il faut dire que les circonstances du but visiteur avaient de quoi plomber le moral de tout un groupe puisque Lemut trouvait la faille sur une sortie ratée de Royer (55e). « Pour les battre, il aurait fallu marquer les premiers mais aussi être au complet. » Sans El Guéribi (malade) et Giraudeau (suspendu), Ludovic Guérineau lançait à la mi-temps Aubineau et Dissa, complètement à cours de compétition. Il fallut aussi compenser la sortie prématurée de Valentin Paquet (malade) à la fin du premier acte.
Au final, Saint-Liguaire, qui dispose d’une génération exceptionnelle de jeunes joueurs, doit tirer profit de ce beau parcours. « J’aimerais que le groupe retienne l’attitude de nos adversaires qui se sont fait bouger mais n’ont jamais rien dit. Nous, il nous arrive de nous agacer quand le match ne tourne pas en notre faveur. » Une leçon à retenir et à réciter dimanche prochain contre Feytiat.
Coupe de France : une leçon à retenir
Cor. NR : Olivier Goudeau