
D’un plat du pied à la 89e, Thévenet envoie Saint-Liguaire au septième tour de la Coupe de France
Saint-Liguaire (R1) – JA Biarritz (R2) : 1-0 Au terme d’un match tendu, les Léodgariens ont dû patienter jusqu’à la 89e et un but de Thévenet pour exulter.
Une ouverture en profondeur de Mazeau. Un relais par Alexis Paquet qui, astucieusement, trouve Thévenet au second poteau. Puis une conclusion du plat du pied, histoire d’assurer le coup. Et une joie collective, à l’image de ce banc des remplaçants qui se retrouvait à l’autre bout du terrain après une course folle, qui en disait long sur le soulagement niortais. Il faut dire que cette action décisive, les Léodgariens ont eu la bonne idée de la réaliser à la 89e, comme pour mieux assommer un vaillant adversaire biarrot qui espérait sans doute prolonger un peu le suspense avec deux périodes de quinze minutes en plus.
Car la rencontre, hier, fut âpre et plutôt tendue, comme en témoigne cette bagarre générale quelques instants après le coup de sifflet final. Comme le veut la tradition en Coupe, pourrait-on dire, surtout avec la perspective d’un potentiel tirage de gala derrière. Supérieurs en termes de divisions, les Deux-Sévriens réalisaient plutôt une bonne entame qui aurait bien pu se concrétiser par un but. Mais ni Arnault, trop court de quelques centimètres sur un centre de Mazeau (19e), et ni Alexis Paquet, dont le tir en pivot heurtait la base du poteau (21e), ne parvenaient à faire mouche. Ce qui laissait donc la JA Biarritz, portée par un gros contingent de supporters, dans le coup. À l’image de Cottebrune qui prenait son couloir, mais sa tentative dans un angle fermé était bien déviée par Blancheton dans le petit filet (40e).
Un sang-froid déterminant
La deuxième mi-temps, elle, initiait un petit changement de physionomie. Moins en jambes, puis pénalisés par trois sorties sur blessure dans le même match (dont celle du gardien Blancheton), les Léodgariens ont progressivement baissé de rythme. Ce dont profitait Magnes, l’attaquant basque, très bon hier. Il butait d’abord sur Blancheton, après s’être joué de Camara (55e), avant d’être déséquilibré dans la surface (65e). Mais, au grand dam de ses camarades et de l’ensemble de son banc de touche, l’arbitre ne bronchait pas. Un premier tournant.
Entre-temps, Saint-Liguaire avait bien failli trouver la faille, mais la belle horizontale de Constantini privait Lassale d’une jolie lucarne (61e). Tout allait donc se décider sur la fin d’une rencontre où le sang-froid et la maîtrise des nerfs auront été, finalement, les facteurs déterminants. Mazeau manquait d’abord le coche, avec une belle opportunité gâchée par un tir au dessus (85e). Mais Thévenet, plutôt discret jusqu’ici, se décidait à changer la donne. Un but salvateur, et qui, à défaut d’être le plus difficile à marquer, permet à Saint-Liguaire de rallier le septième tour de la Coupe de France. Parce que c’est bien là l’essentiel !