Coupe de France – retour dans le passé ! (article NR du 7/2/2021)

La NR du 20 janvier 1995, avec les petits supporters de l’OL en photo – Crédit photo @NR79
Avec Mathieu, Beauchamp, De Sousa, Chatelier, Chaloine et Michel, l’inusable Jacky Belabde a disputé les 2 rencontres – Crédit photo @NR79

Il manque encore deux victoires à Saint-Liguaire (NDLR : en réalité plus que une à ce jour après la victoire face à Trélissac!) pour s’offrir le niveau mythique des 32es atteint deux fois en 95 et 97. S’il y avait eu qualif, l’OL aurait alors affronté en 16es les Girondins…

La mémoire humaine n’est pas celle du disque dur d’un ordinateur, mais si vous avez au moins la petite quarantaine, et du goût pour la matière sportive et les Deux-Sèvres, vous vous souviendrez sans aucun doute de ces deux faits d’armes léodgariens au cœur des années quatre-vingt dix.
Le petit club de quartier, né en 1963, à l’initiative de jeunes passionnés dans la sphère de la chamoiserie Rousseau, avait bien grandi. Après être monté huit fois sur une période de vingt ans, pour rallier même un temps le concert national (D4, ancien N2), il se payait, alors redescendu en DH (ex R1), une double aventure Coupe.
A la différence du huis clos forcément tristounet pour le septième tour de cet après-midi contre Trélissac, il y avait grande foule et belle ambiance, mais aussi large soif après la promulgation de la loi Evin et de ses restrictions sur la vente de vin et de bière aux buvettes. Une dérogation préfectorale avait finalement arrangé l’affaire.
La première fois, l’OL, après avoir éliminé Rodez au 8e tour, un exploit, était un peu à bout de souffle. La barre était devenue trop haute, avions-nous remarqué. L’inusable Jacky Belabde avait pourtant redonné un bout d’espoir dans cette partie perdue 3-1, mais Thierry Michaud, le coach, un bien chic type malheureusement fauché ensuite par la maladie, avait bémolisé la déception : « On n’a pas subi, on n’a pas détruit, on peut donc être satisfait de notre match. »

Michaud et Laborde ont relativisé l’élimination

En 1997, Saint-Liguaire essayait encore. La veille, un 18 janvier, les Chamois étaient passés face au Havre à René-Gaillard. « J’habitais déjà Saint-Liguaire, sourit Benoît Beaumet, et j’étais venu encourager les amateurs derrière la main-courante… » Cette fois-ci contre Toulouse-Fontaines (N2), le coup était passé bien près, l’OL emmenant son adversaire en prolongation (1-2). Mais après un but égalisateur de De Sousa, Ce ne sera pas encore pour cette fois, comme le titrait la NR.
L’entraîneur de l’époque, c’était Jean-Marie Laborde, qui nous avait déclaré, un peu frustré : « On leur a donné une leçon de football, et eux, ils nous ont rendu une leçon de réalisme. » Ne restait plus aux supporteurs niortais qu’à écouter au tirage au sort des 16es de finale. En 95, le Stade Montois avait pris un adversaire de luxe, Bordeaux. En 97, bis repetita, Toulouse-Fontaines héritait des Girondins !
Il reste donc plus que… trois victoires pour autant de qualifications à assurer pour la génération actuelle emmenée par Benoît Beaumet. En espérant un tirage aussi ronflant en 16es !

Football (Coupe de France ) : Bordeaux refusé deux fois à Saint-Liguaire ! (lanouvellerepublique.fr)